mercredi 23 avril 2014

Les hauts plateaux du centre-sud du Vietnam

Déjà trois semaines que je suis au Vietnam et je ne vous ai parlé que de la première journée! Désolé d’avoir négligé mon blog, ça passe trop vite!

Ma première escale, les hauts plateaux du centre-sud par où nous sommes arrivés. Ici comme à d’autres endroits éloignées du Vietnam, y vivent des populations issues de minorités ethniques. Au cours des siècles, l’expansion des vietnamiens et les guerres les ont poussés à vivre en région éloignées en montagnes. Chaque groupe ethnique (plus d’une cinquantaine) ayant leur propres langues, leur propre mode de vie. Mais une caractéristique commune que j’ai observée de ceux que j’ai visités, ils et elles travaillent tous très durement, de leurs mains, pour simplement survivre. C'est-à-dire se construire un toit, se vêtir, élever des animaux et travailler la terre pour se nourrir, et ce du matin au soir, avec très peu d’outils et ressources. Encore une fois, ça me rappelle la réalité de nos grands parents sur la ferme il y a une centaine d’années. Alors voici en photo ma tournée de la région de Kon Tum dans les hauts plateaux du centre-sud du Vietnam.

Ne pas confondre les cols bleus syndiqués de Montréal
avec ceux de la ville de Kon Tum.
Ici ce sont des femmes, qui travaillent, et fort en plus!

Au Vietnam, le canard est très populaire, et très délicieux!
J'apprécie beaucoup le changement culinaire par rapport aux deux derniers pays... je commençais à m'ennuyer des plats pas trop piquants.
La cuisine vietnamienne est vraiment excellente.  

Vous pouvez aussi acheter votre poulet vivant directement dans la rue
si vous êtes prêt à manier la machette...
 
Grosse de job de transmission à coeur ouvert, directement dans la rue,
j'imagine que la grosse remorque était pas dispo?!

Début de ma tournée dans les villages ethniques avoisinants.
Saison sèche... le riz pousse mieux dans la vallée où il y a encore assez d'eau.

Le premier étage pour les animaux, et le deuxième pour les habitants.
Tout un contraste avec le rose du voisin plus fortuné!

Maison construite avec des murs de terre et paille.
Ça dure des années tant qu'on protège de la pluie.

À mon passage, des airs perplexes ?!!

Une maison communale, où la populasse locale s'y donne rendez-vous
pour discuter des vrais affaires.
Aucune enveloppes brunes n'y circulent selon les informations recueillies.

De grands plateaux.... bien peu d'outils...


L'effet du contrôle du territoire par les Français pendant 70 ans est bien visible.
Certains ont été convertis à l'église catholique.
Mais contrairement à ce qui s'est fait au Québec avec les amérindiens (une honte selon moi), il semble que cela ait été fait avec un plus grand respect ici. J'ai vu des célébrations religieuses catholiques bondées de jeunes et moins jeunes, enthousiastes, et des locaux qui m'ont dit qu'ils appréciaient cette tradition qu'ils ont adaptée pour eux.

Nous avons été cordialement reçu par cet hôte, question de partager un peu sur la culture.
On fini par parler musique et j'apprend qu'il est musicien de gong! Il en fallait pas plus pour qu'il réunisse ses enfants et neveux pour nous faire une démo de musique traditionnelle.

Auquel j'ai eu la chance de contribuer avec mes talents de percussionniste!

Échange culturel oblige, je leur ai à mon tour convié à un jam, en latin!
J'ai reviré leur tambour de bord et ça m'a fait l'équivalent d'un conga! 
Aussi, et non négligeable, le traditionnel vin de riz qu'on boit directement dans l'urne avec la grande paille qu'on voit sur la table. La recette est simple, on met du riz, un peu d'eau et de la levure dans l'urne... la fermentation fait le reste. Normalement on ajoute ensuite plus d'eau et on fait bouillir avec un alambic pour extraire l'alcool de riz, mais ici on déguste directement le produit brut fermenté.
Saveurs intenses et ça met effectivement dans l'ambiance!

Tissage pour certains vêtements.

En attendant la saison des pluies pour les cultures, on s'entraide entre voisins pour un petit revenu d'appoint. Ici on écorche l'écorce de ces branches qu'on vend ensuite en vrac et qui servira à y extraire de la colle. Les troncs serviront pour faire du charbon de bois.

Toute la famille est mise à contribution sous la supervision du chauffeur de tracteur.

Expédition en canot qui se prépare pour aller chercher du bois.
Les canots sont faits d'un tronc entier sculpté. 

Activité illicite... coupe de gros tronc pour la production de meuble causant la déforestation des montagnes, glissement de terrains, etc...
On transporte le tronc via la rivière (bonne vieille technique canadienne),
on les cache à un endroit stratégique et on les ramasse la nuit à l'insu ou avec connivence des autorités locales!

On a eu droit à une autre séance de musique traditionnelle chez ce couple très charmant.
 
Alors voilà, c'était ma première escale au Vietnam. Pour la suite, au prochain article, on prend la direction du bord de mer en territoire très touristique.
 


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