dimanche 27 avril 2014

Région de Hoi An

Après les hauts plateaux de Kon Tum, nous avons pris l’avion pour se rendre au bord de la mer sur la côte est au centre du Vietnam. Changement total de décor et d’ambiance en arrivant à l’aéroport de Danang. C’est une ville moderne, soit la troisième en importance du Vietnam avec près d’un million d’habitants. C’est aussi là qu’a eu lieu le premier débarquement des troupes états-uniennes en 1965. (Notez que je dis bien « états-uniennes » et non « américaines », car il n’y a pas juste les États-Unis sur le continent Américain! Je n’ai jamais compris pourquoi ils se sont appropriés le continent au complet quand ils se sont proclamés « Américain », mais ça c’est une autre histoire!).

Comme j’arrivais tout juste du Cambodge et des villages ethniques des hauts plateaux, mon choc est total. Mon impression générale est que je viens d’arriver dans un pays riche! Des boulevards comme à Montréal, des magasins « normaux », des concessionnaires autos, un super beau pont suspendu artistique en forme de Dragon! Wow!!!

Ville de Danang et son pont dragon!

Après ce choc traumatique d’être revenu abruptement en 2014, il faut revenir à la réalité et remettre les choses en perspective… le Vietnam n’est pas un pays riche.  Il est classé au 135e rang sur 190 environ (différences selon les sources) pour ce qui est du pouvoir d’achat, et au milieu du peloton pour ce qui est de la qualité de vie. C’est dire comment tout est relatif et qu’on s’habitue rapidement à notre environnement.

Mais ce n’est pas de Danang que je veux vous parler, car je n’ai fait qu’y transiter, mais bien de Hoi An, ma destination finale pour cette partie du voyage. Alors voilà ma tournée de cette région en photo.

La vieille ville de Hoi An, c'est un peu comme le vieux Québec... super beau, super charmant et très très très touristique avec ses magasins souvenirs,
galleries d'art et restaurants.
Mais aussi, des centaines d'édifices bien conservés selon un décret de l'Unesco.
 
Un vieux pont japonais. 


Architecture française.


Service de traversier privé.

On prépare un excellent BBQ!
Et ensuite on fait du vélo pour perdre quelques kilos!

Les chinois se sont déjà installés ici.

Toiture d'un temple chinois.

L'intérieur d'un temple chinois.

Un intrus dans ce même temple chinois!
 
Une chose à faire qui vaut vraiment la peine à Hoi An, est une ballade à vélo avec un guide pour visiter les rivières avoisinantes, la campagne et ces artisans. 

On embarque les vélos pour se rendre au point de départ de la ballade.

Des champs de riz à perte de vue de chaque côté.

Terrain avec maison typique.

Travaux d'irrigation ?
Il faut savoir que le riz pousse dans un sol gorgé d'eau.

Les arachides poussent-ils dans un arbre comme des noix?
Et bien non! Ça pousse dans la terre!!!

Fabrication artisanale des galettes de riz.

Première tentative réussie!

Comme je disais déjà, le canard est très prisé en cuisine vietnamienne.
On voit des élevages comme ça un peu partout.

Après les canards, encore des champs de riz à perte de vue...


Machine pour séparer l'écorce du grain de riz.

Machine à manivelle pour faire un tri et obtenir le riz final.

Comment se faire un gros 2x4 de façon artisanale!

On croise des vietnamiens à l'allure fort sympatique!

Et encore des champs de riz à perte de vue derrière ce pont en bambou.

La récolte d'arachides.

On se prépare pour la pêhe.

Ingénieux système simple qui permet de descendre le filet la nuit
avec un spot qui attire les poissons au dessus du filet.

On reprend le bateau pour passer d'une rive à l'autre.

J'ai pas réussis à deviner qu'elle était l'ancienne vie de ce magnifique pot à fleur...
La cartouche d'un obus!!!

On tisse des paillasses à la journée longue pour une couple de dollards...

Embarcation traditionelle en bambou, encore très utilisée.
Mon coach fût impressionnée de ma maîtrise de la ligne droite.
Il faut dire que je savais déjà le coup en huit du canot canadien!

Fabrication de batons à encens qu'on allume selon certaines croyances.

Le tour à vélo s'est terminé par la visite d'un fabriquant de bateaux en bois.
 
Une autre belle façon de visiter le Vietnam est de se louer
un scooter et de partir à l'aventure.

Un des temples que j'ai vu sur ma route.
 
Site archéologique de "My Son" datant du 4e siècle.
Ces ruines sont litéralement en ruine... vaut mieux passer du côté de Angkor Wat au Cambodge.
 
Dépanneur du coin avec service de couturier.
 
Alors voilà, c'était mon petit tour de la région de Hoi An, au prochain article on file vers le nord en suivant la côte.
 


mercredi 23 avril 2014

Les hauts plateaux du centre-sud du Vietnam

Déjà trois semaines que je suis au Vietnam et je ne vous ai parlé que de la première journée! Désolé d’avoir négligé mon blog, ça passe trop vite!

Ma première escale, les hauts plateaux du centre-sud par où nous sommes arrivés. Ici comme à d’autres endroits éloignées du Vietnam, y vivent des populations issues de minorités ethniques. Au cours des siècles, l’expansion des vietnamiens et les guerres les ont poussés à vivre en région éloignées en montagnes. Chaque groupe ethnique (plus d’une cinquantaine) ayant leur propres langues, leur propre mode de vie. Mais une caractéristique commune que j’ai observée de ceux que j’ai visités, ils et elles travaillent tous très durement, de leurs mains, pour simplement survivre. C'est-à-dire se construire un toit, se vêtir, élever des animaux et travailler la terre pour se nourrir, et ce du matin au soir, avec très peu d’outils et ressources. Encore une fois, ça me rappelle la réalité de nos grands parents sur la ferme il y a une centaine d’années. Alors voici en photo ma tournée de la région de Kon Tum dans les hauts plateaux du centre-sud du Vietnam.

Ne pas confondre les cols bleus syndiqués de Montréal
avec ceux de la ville de Kon Tum.
Ici ce sont des femmes, qui travaillent, et fort en plus!

Au Vietnam, le canard est très populaire, et très délicieux!
J'apprécie beaucoup le changement culinaire par rapport aux deux derniers pays... je commençais à m'ennuyer des plats pas trop piquants.
La cuisine vietnamienne est vraiment excellente.  

Vous pouvez aussi acheter votre poulet vivant directement dans la rue
si vous êtes prêt à manier la machette...
 
Grosse de job de transmission à coeur ouvert, directement dans la rue,
j'imagine que la grosse remorque était pas dispo?!

Début de ma tournée dans les villages ethniques avoisinants.
Saison sèche... le riz pousse mieux dans la vallée où il y a encore assez d'eau.

Le premier étage pour les animaux, et le deuxième pour les habitants.
Tout un contraste avec le rose du voisin plus fortuné!

Maison construite avec des murs de terre et paille.
Ça dure des années tant qu'on protège de la pluie.

À mon passage, des airs perplexes ?!!

Une maison communale, où la populasse locale s'y donne rendez-vous
pour discuter des vrais affaires.
Aucune enveloppes brunes n'y circulent selon les informations recueillies.

De grands plateaux.... bien peu d'outils...


L'effet du contrôle du territoire par les Français pendant 70 ans est bien visible.
Certains ont été convertis à l'église catholique.
Mais contrairement à ce qui s'est fait au Québec avec les amérindiens (une honte selon moi), il semble que cela ait été fait avec un plus grand respect ici. J'ai vu des célébrations religieuses catholiques bondées de jeunes et moins jeunes, enthousiastes, et des locaux qui m'ont dit qu'ils appréciaient cette tradition qu'ils ont adaptée pour eux.

Nous avons été cordialement reçu par cet hôte, question de partager un peu sur la culture.
On fini par parler musique et j'apprend qu'il est musicien de gong! Il en fallait pas plus pour qu'il réunisse ses enfants et neveux pour nous faire une démo de musique traditionnelle.

Auquel j'ai eu la chance de contribuer avec mes talents de percussionniste!

Échange culturel oblige, je leur ai à mon tour convié à un jam, en latin!
J'ai reviré leur tambour de bord et ça m'a fait l'équivalent d'un conga! 
Aussi, et non négligeable, le traditionnel vin de riz qu'on boit directement dans l'urne avec la grande paille qu'on voit sur la table. La recette est simple, on met du riz, un peu d'eau et de la levure dans l'urne... la fermentation fait le reste. Normalement on ajoute ensuite plus d'eau et on fait bouillir avec un alambic pour extraire l'alcool de riz, mais ici on déguste directement le produit brut fermenté.
Saveurs intenses et ça met effectivement dans l'ambiance!

Tissage pour certains vêtements.

En attendant la saison des pluies pour les cultures, on s'entraide entre voisins pour un petit revenu d'appoint. Ici on écorche l'écorce de ces branches qu'on vend ensuite en vrac et qui servira à y extraire de la colle. Les troncs serviront pour faire du charbon de bois.

Toute la famille est mise à contribution sous la supervision du chauffeur de tracteur.

Expédition en canot qui se prépare pour aller chercher du bois.
Les canots sont faits d'un tronc entier sculpté. 

Activité illicite... coupe de gros tronc pour la production de meuble causant la déforestation des montagnes, glissement de terrains, etc...
On transporte le tronc via la rivière (bonne vieille technique canadienne),
on les cache à un endroit stratégique et on les ramasse la nuit à l'insu ou avec connivence des autorités locales!

On a eu droit à une autre séance de musique traditionnelle chez ce couple très charmant.
 
Alors voilà, c'était ma première escale au Vietnam. Pour la suite, au prochain article, on prend la direction du bord de mer en territoire très touristique.