mercredi 11 décembre 2013

D'aventures en aventures à Tapalpa au Mexique!

Laissez-moi vous raconter quelques une de mes aventures des deux trois derniers jours, riches en évènements! Je sais, je ne vous ai pas encore parlé de ce qui s'est passé dans la région de Puerto Vallarta, j'y reviendrai car j'ai trop hâte de vous raconter ce que je vis dans la campagne du Mexique et ses petits villages authentiques. Je suis donc à Tapalpa, environ une centaine de kilomètres au sud de la grande ville de Guadalajara. Des vallées et plateaux agricoles ainsi qu'un désert entre deux plateaux, des conditions idéales pour voler. Je loue une petite maison offerte par le club de vol, situé tout juste en bordure du plateau et du décollage, à 7000 pieds d'altitude et un dénivelé de 3000 pieds environ par rapport à la vallée désertique.

Ma petite cabane
 
Vue de ma terrasse au lever

Le resto du club de vol La Ceja

Le faucon de service du club!

Alors tout commence après un beau vol où on vient me chercher avec ma propre voiture au champ où j'ai atterri. J’entends un bruit bizarre sous ma bagnole... la personne qui est venu me chercher a peut-être roulé un peu vite dans ce chemin hors-route, une plaque protectrice sous le véhicule a passablement souffert. Le lendemain, levé tôt pour aller au garage au village le plus près. Les gens du club très aimables m'expliquent que c'est le frère d'un employé du club de vol voisin qui a un garage au village, on me donne une petite carte du village et m'explique où il se situe.

En arrivant au village, je me rends compte que c'est plutôt difficile de m'orienter et trouver mon chemin. J'arrête dans un petit commerce de tortilla au coin de la rue et demande aux gens qui y travail de me dire par où passer pour me rendre au point que je leur montre sur la carte. Ils discutent entres eux, ne s’entendent pas, personne ne sait. On parle d'un petit village, rien de compliquer! Alors je demande simplement où sommes nous en ce moment, de me le pointer sur la carte.... même chose, personne n'est vraiment certain. Alors je dis, vous connaissez Cuco, le garagiste? Ah là on allume des lumières et j'ai la direction. Merci!

Finalement, je ne trouve pas avec ces directions, je demande à d'autres personnes, et oui ils connaissent Cuco mais m'envois dans une rue qui débouche pas... un policier me voit et m'interpelle, je lui demande le chemin, et lui il me dirige à la bonne place, du moins, sur la bonne rue. Je ne trouve pas le garage sur la rue, qui est en fait fort différente de celle indiquée sur la carte. Je demande à une dame passante, et elle me montre l'entrée, j'y étais, c'est juste que l'entrée du garage ne ressemble en rien à ce que je suis habitué...Super service, la broche fait la job, le prix est ce que je veux bien donner. Voici une photo du super garage.

Ma toyota chez le concessionaire!

Ce village rural est comme bien d'autres du Mexique, on se croirait à une autre époque, il y a des habitants qui se transportent à cheval, les hommes portent fièrement le chapeau de cowboy. Difficile de décrire cet ambiance fort authentique. Sur les routes entre les villages, il n'est pas rare de voir des troupeaux en bordure ou carrément sur la route, avec leur cowboy, des bergers avec leurs moutons, un cheval en plein milieu de la route qui ne bouge pas d'un poil en passant à côté en voiture. Ah oui, très pratique un camion pick-up... on peut y transporter la famille au grand complet!

Safari version mexicaine!

Les femmes autour, les enfants au centre, et swingnez votre compagnie!

Donc, de retour au club de vol, j'improvise un support à delta dans la boîte du pick-up avec une couple de barils et mon échelle. On se dirige vers San Marcos, un autre site à 50 Km qui est bon en fin de journée quand le vent change de direction. En chemin, au croisement d'une voie ferrée, un wagon sur son flanc dans le champ ainsi qu'un camion remorque passablement déchiqueté... ça a certainement frappé fort!

Deux barils et une échelle = le nec plus ultra des racks à delta!

À mon tour de voyager dans la boite du pick-up!

Après un super beau vol à San Marcos, je rencontre pleins de gens du club, fort sympathiques ces mexicains! On m'offre la bière et on m'invite à aller au village car il y a une fête en l'honneur d'un certain saint dont j'oubli le nom. On me demande si j'ai ma tente pour dormir à San Marcos... euh non, s'était pas prévu. Alors vaux mieux ne pas aller à ladite fête car la fin de semaine la nuit sur les routes du Mexique, c'est mortel! Les gens conduisent avec les veines regorgeant d'alcool et le taux d'accident est supposément très élevé, alors on me suggère de retourner à Tapalpa sans trop tarder. Ce que je fais.

Évidemment, la route par laquelle j'ai passé pour venir est fermée pour ladite fête! Il fait noir, il se fait tard et je suis seul à bord dans un village que je ne connais pas et je dois trouver le détour dans ces routes de terres... Il faut faire attention, pas seulement aux trous et aux roches mais aux gens à cheval super bien habillés se rendant à la fête. je repère des locaux en autos qui semblent être en mode détour. Bonne décision, je fini par contourner la fête et me retrouver sur la route "principale" de terre qui même à la vraie route principale asphaltée. Une cinquantaine de kilomètres, vaut mieux pas être le premier de file, je suis de près un camion, une belle journée qui fini bien!

Le lendemain, mauvaise décision au décollage et je brise ma barre de contrôle dans un "crash" bien contrôlé en bout de piste. Aucune blessure mais mon deltaplane est hors d'usage.

"Petit" problème de décollage... la barre de contrôle est foutue!

Après quelques recherches, cette pièce ne se trouve pas à moins de la faire venir des USA. Trop long et trop dispendieux à importer au Mexique. J'en profite pour voler mon parapente cette journée là.

Le lendemain, je prend la direction du même garagiste, pour tenter une réparation à la mexicaine! Ah mais cette fois je sais exactement où il se trouve, tout va bien aller, je croyais. J'entre dans un sens unique, ce qui m'apparaît la route la plus directe dans le village pour se rendre au garage... sachant que la plupart des règles de conduites ne sont pas respectées, il ne devrait pas y avoir de problème?! Mais non, le même policier qui m'avait interpellé l'autre jour était aux aguets au même endroit... j'aurais dû m'en douter. Mais, j'étais bien préparer à la confrontation! Mes papiers officiels ne sont pas avec moi, que des photocopies, on ne peut pas me les saisir! Après quelques discussions, ceci se règle comme toujours au Mexique, en soudoyant le policier pour ne pas payer l'amande. Deux cents pesos (17$) au policier au lieu de neuf cents pesos (75$) à l'état, me voilà libre!

Ceci est bien en ligne avec tout ce qu'on m'a parlé du Mexique. Une phrase que j'ai retenue: "la prison est pour ceux qui n'ont pas d'argent", ça en dit long! Autre exemple que j'ai appris au fil des discussions des derniers jours, ce policier qui repérait les plantations de drogues pour les saisir et donnait les meilleurs spécimens à ses amis! Ah oui, sur le même sujet, mon chauffeur avec qui je me rend à San Marcos aime bien fumé un joint à l'aller et au retour, j'imagine que ça allume les sens en conduisant ?!! Entre deux pofs de pot, il me donne un autre exemple de la vie au Mexique... difficile d'avoir un véhicule "luxueux", un de ses amis après trois quatre braquages armés en quelques semaines après sa nouvelle acquisition s'est finalement tanné et est revenu à un bon vieux char... vaut mieux ne pas arborer de richesse au Mexique dit-on!

Je reviens à mes moutons, regarder la belle réparation sur ma barre de contrôle! Fière allure n'est-ce pas? Non seulement encore plus solide que l'originale (il faut bien car ma vie en dépend et la tenue des ailes aussi!) elle a du style, je la surnomme la barre "terminator". Un morceau d'aluminium de marche de camion bien plié et mis en place avec 8 boulons, rondelles et écrous. Engineered approved (c'est moi ça!) Viva Mexico!




Elle a du style non? Même le chat l'adore!

Les vols subséquents ont bel et bien confirmé l'impeccabilité de la réparation. Voici quelques photos des sites de Tapalpa et San Marcos.


 
En vol à Tapalpa

En vol à San Marcos





Coucher de soleil sublîme!!!
 
 

jeudi 5 décembre 2013

Sortir de ma zone de confort... le Mexique en auto!

Je ne prévoyais pas du tout aller au Mexique avec mon auto quand je suis parti, mais les circonstances du road trip avec mes amis du vol libre m'ont fait changer mes plans. Ce sera le sujet d'un autre article que j'ai bien l'intention d'écrire sur la dynamique de groupe en voyage, mais disons que le groupe que je pensais suivre s'est séparé en deux car ils ne s'étaient pas parlés en détails de l'itinéraire avant de partir, et cet itinéraire étaient bien différent pour chacun d'entres eux!!! Alors j'ai choisi de passer la frontière du Mexique pour aller voler avec une partie du groupe, et du même coup, sortir grandement de ma zone de confort!

Et oui, ça m'a pris un bout de réflexion avant de prendre cette décision, le Mexique ayant plusieurs villes à son actif sur la liste des top 50 villes les plus dangeureuses de la planète. En particulier les états du nord bordant la frontière avec les États-Unis par où il fait incontournablement passer.

Déjà en longeant la frontière du côté de l'Arizona aux USA pendant des centaines de kilomètres on sent quelque chose de différent... Plusieurs barrages de police demandant où vous allez et prêt à inspecter le véhicule, des chiens policiers font le tour de mon auto. Le deltaplane sur mon auto intrigue. Il y a pleins de policiers le long de la frontière, et cette frontière est bien visible dans le désert, en voici une photo:

On voit la frontière, c'est la clotûre noir dans le désert!
 
 

Le plan du 25 novembre 2013? Se lever très tôt pour entrer au Mexique et se rendre le plus loin possible de la frontière en une journée. En croisant la frontière du coté USA, aucune inspection ou question, mais une enseigne vous dit que si vous reculez, vos pneus ne survivront pas... pas de retour en arrière, la tension monte pour moi. À ma grande surprise de l'autre côté, l'ambiance est très relaxe, trop relaxe même. Quelques mexicains m'indiquent de garer ma voiture et je vais dans une très petite bâtisse où une jeune dame me reçoit devant une petite table et son émission de télé favorite. Elle valide mon passeport et je paie mon visa. Ensuite je roule une vingtaine de Kilomètres pour enregistrer ma voiture et obtenir le permis requis. En quelques kilomnètres à peine au delà de la frontières on passe dans un autre monde complètement... de chaque côté de la route principale, des villages qui m'apparaisssent pauvre, des routes en terre, et aussi un petit restaurant à tacos où nous nous arrêtons pour manger. Les toilettes sont derrières le bâtiment, en retrait, avec quelques flaneurs louchent qui regardent la scène... en bonne expression québécoise, disons que je ne me sentais pas gros dans mes shorts malgré la grosse envie.


Paysagement d'une station service!

Ensuite, le but est simple, rouler le plus lontemps possible, durant le jour évidemment, sur l'autoroute payante, pour fuir l'état du nord et dormir en un lieu sûr. Après quelques tergiversations avec mes amis qui voulaient continuer de soir et moi non, ce lieu sûr, nous l'avons trouvé au coucher du soleil auprès d'un motel qui vise une "certaine" clientèle... la clientèle des hommes qui veulent tromper leur femme! Tout y est super bien organisé pour que ça se fasse inconito! Pas de carte de crédit, pas de question ou papier à signer, on paie cash, et chaque chambre a un stationnement avec porte de garage pour qu'on ne puisse pas reconnaître l'auto (d'un coup que ta femme aussi te trompe à la même place, vaut mieux pas le savoir!). En plus, il y a un trou dans le mur avec un tourniquet permettant de recevoir votre commande sans que le staff du motel puisse vous voir. Sur le menu du motel, en plus de la bouffe, quelques items sans équivoque tel que "lubrifiant", et sur 10 postes de télévision, la moitié sont de la pornographie!!! Ah oui j'oubliais, quand j'ai ouvert les lumières de la chambre, quelques coquerelles se sont enfuient, mais pas toutes! Celle que j'ai trouvée sous l'oreiller semblait pas avoir peur du tout! Une pichnotte et le duel entre elle et moi était terminé. Mais bon, l'important c'est d'être en sécurité, et savoir que notre véhicule et baggages le sont aussi!

Le dit "motel"


La deuxième journée, lever à l'aube pour rouler 12 heures vers le sud et être enfin arrivé à Sayulita, notre première destination près de Puerto Vallarta.

Mes premiers tacos sur le bord de l'autoroute!

Petit stress de la journée... aucune pancarte vous avise à Mazatlan qu'il n'y aura pas de station d'essence avant Tepic XXX Km plus loin. Par chance, j'étais aux deux tiers à ce moment, mais les derniers 20 kilomètres avant Tepic je les ai faits en mode d'économie d'essence extrême, soit au neutre en déscendant les côtes, rouler plus lentement, etc... et tout cela une demie heure avant le coucher du soleil! Regardez combien il est rentré d'essence dans mon réservoir de 50 litres!!!

Dans un réservoir de 50 litres !!! Il était temps!!!

Nous sommes donc arrivés après le coucher du soleil à Sayulita, en passant par une route secondaire car il n'y a pas d'autoroute payante à cet endroit, route sinueuse dans les montagnes, et nous avons trouvé un camping où se loger pour la première nuit. Mission accomplie!!!


La suite à venir au prochain article!