mardi 25 février 2014

Les moyens du bord… sous les tropiques

Être dans le sud de la Thaïlande ou être dans un autre pays tropical que j’ai visité en Amérique, je vous dirais que les palmiers se ressemblent tous. On s’habitue à ces rues en terre, à ces chiens errants, à ces maisons très modestes, ces plantations de bananes et de noix de coco. C’est la même désorganisation (ou organisation avec les moyens du bord), légèreté et simplicité, des gens en motocyclettes sans casques, des boites de camion pick-up servant d’autobus, des motocyclette converties en restaurant portatifs, des installations électriques douteuses (voir dangereuses) à porté de main. Bref, les quelques différences que je ressent sont dans les odeurs, les saveurs, les sons et la culture.… des plats différents, une langue étrangère et de la musique inconnue pour moi (versus l’espagnol et les rythmes latins que je connais très bien). La population locale me semblent bien plus « réservée » et « froide » que les latins. C’est bien connu, demandez à une Québécoise ce qu’elle pense des Cubains, elle vous répondra qu’ils sont chauds (et même d’autres réponses plus explicites dont je vous épargne!).

 
 
 
 
 
 
 

dimanche 23 février 2014

Une semaine à Ko Tao

Petite île de 21 km carrés, réputée pour ces nombreuses écoles de plonger sous-marine qui offre leurs cours à bas prix. Plusieurs de ces clubs sont carrément des usines à certifier des plongeurs, avec leur gros bateaux remplis à craquer et leur habitations à prix réduits pour leur étudiants. Cette île est la plus tranquille des 3 îles principales de la côte est du sud de la Thaïlande. J’y ai passé la première semaine de mon périple, pour évidemment faire de la plonger mais aussi pour relaxer et prendre le temps de ressentir ce mode de vie qui sera le miens pour les prochains mois.
 
Beaucoup de voyageurs viennent d’Europe pour se sauver de l’hiver, comme nous les Québécois qui allons dans les Caraïbes. Aussi, j’ai eu droit à une mini immersion culturelle de Russie, beaucoup de touristes viennent de ce pays et le club de plongé que j’ai choisie pour sa réputation sérieuse est tenue par des Russes. 
 
Les sites de plongée comme telle sont très bien, avec une faune très différente de ce que j’ai vue dans les caraïbes. La visibilité par contre n’était pas excellente, souvent à peine une dizaine de mètre. Beaucoup de poissons multicolores, des clams géantes, des mini sapins de noël de toutes les couleurs qui se referment instantanément à notre passage. Voici quelques photos que j’ai prises avec ma caméra GoPro :

En route vers le site de plonger au large de Ko Tao



Anémone mauve refermée

De gros oursins en qty industrielle, et avec des yeux fluorescents


Cocombre de mer "marbré", regardez ses pattes à gauche!
J'ai un vidéo que je vous montrerai plus tard car c'est fascinant de le voir marcher!

Un paquet de "vers" blancs sur ce corail

Des tonnes de ce poisson orange magnifique
(ici ça sort avec un peu trop de vert)

En noir et en jaune, les petits sapins de Noel!

Sapin de Noel de toutes les couleurs!

Anemone avec ces poissons qui s'y cachent, comme Némo mais en mauve!

Clam géante qui se referme au passage, environ 30 cm de diamètre et incrusté dans le corail


Une clam géante vide, plus de 30 cm de diamètres


Une autre clam géante, mauve fluo celle-là!
En vidéo c'est marant de les voir se refermer, à venir!
 

D'étranges créatures sous l'eau!

Sortie de plonger vers le bateau

Très satisfait !!!

Retour au port de mer
 
 
 

vendredi 21 février 2014

Appuyer sur un bouton

Imaginez… votre hôte propriétaire de l’auberge est Français, il paraît être dans la cinquantaine avancée. Sa femme, une Thaïlandaise, opère une petite agence de voyage à même la réception de l’auberge. Elle fait environ une trentaine d’année, avec un look plutôt classique. Ils semblent vraiment avoir une belle complicité, pour moi, tout ce qui a de plus normal. Un beau matin, en attendant le bateau de plonger au quai, sa femme est là et nous entamons la conversation comme nous l’avions fait à plusieurs reprises plus tôt en semaine. Tout bonnement je lui demande comment ils se sont rencontrés. Elle me dit à Bangkok. J’insiste un peu en demandant comment, est-ce qu’il vous a demandez à danser? (Moi j’ai rencontré plusieurs amies de cette façon, la salsa c’est propice à cela!). Plus tard en journée, le propriétaire de l’auberge me demande d’avoir une conversation en privée avec lui. Il a l’air dans tous ses états, sérieux et fâché.

-        Pourquoi avez-vous demandez à ma femme comment nous nous sommes rencontrés? On en a marre de se faire demander cela, ceci ne vous regarde pas.
-         J’ai demandé cela tout bonnement, pour faire la conversation… (il m’interrompt)
-         Non non, ne me racontez pas de salade, je sais ce que vous pensez. Écoutez-moi Monsieur, ça fait 9 ans que je suis ici, avant j’étais une quinzaine d’année à Bangkok, et avant en Afrique… (je l’interromps à mon tour)
-         Non, un instant, vous me prêter je ne sais quelles intentions que je n’ai même pas. Je ne veux pas savoir vos histoires personnels, je vois bien que vous avez une grande frustration reliée à je ne sais quoi, votre histoire personnelle ne m’intéresse pas.
-        Alors pourquoi demander à ma femme avec insistance comment on s’est rencontré. Je sais très bien ce que vous pensez, il y a beaucoup de prostitution ici, et souvent ce n’est même pas avec des jeunes femmes, mais souvent avec de très jeunes hommes, c’est dégueulasse, et nous nous sommes très fatigués d’entendre toujours les mêmes questions, les mêmes commentaires à notre sujet.
 
Alors, comme il a encore mon passeport, que nous devons y passer encore une nuit, mon objectif est simple, soit de calmer le jeu. Ce que j’ai fait en répétant que je n’avais aucunes idées ou jugement derrière cette question et que la situation est due aux différences culturelles.
 
Incroyable non? Une si simple question sans jugement a littéralement appuyé sur un gros bouton, toute une réaction en chaîne. Lorsque nous entendons une phrase, il y a toute notre histoire personnelle, notre culture, nos croyances, etc… qui interprètent le message, c’est ce que j’appelle le « filtre », et si ceci touche à une corde sensible, et bien c’est comme peser sur un gros bouton qui largue les bombes!
 
En somme, en présence d’autres cultures à l’étranger, il faut effectivement faire attention à nos gestes et paroles car les différences culturelles ainsi que la réalité locale peuvent nous réserver d’agréables et de moins agréables surprises! Surtout si vous êtes une personne ouverte et sans jugement, il faut présumer que ce n’est pas le cas de votre entourage. Nous pouvons nous compter chanceux de vivre dans une société où la majorité du temps nous pouvons dire les choses tout bonnement telles que nous les percevons.
 
Pour ce qui est de la prostitution en Thaïlande, c’est effectivement bien connue, il y a beaucoup de tourisme sexuel, surtout avec des jeunes adultes ou ados, femmes et hommes converties en femmes. Certaines îles sont même reconnues pour cela car ça se voit au grand jour, ces « pédophiles » n’ayant aucuns scrupules et c’est toléré. Pour mon périple dans le sud de la Thaïlande, j’en ai pas été témoin car j’ai visité des endroits réputés pour la plonger sous-marine ainsi que des parcs nationaux.
 
 
Mieux vaut être prudent avec son interlocuteur avant de s'en rapprocher…
il peut avoir de grosses dents !!!
 
 

dimanche 9 février 2014

Direction Thailande !

Oui oui je sais, j'ai négligé mon blog ces derniers temps, je ne vous ai même pas encore parlé d'une bonne partie de mon voyage au Mexique que me voilà déjà reparti à l'aventure! Maintenant, direction Thailande! Je vous reviendrai donc plus tard sur mes péripéties au Mexique (question aussi de me garder un bon résumé de mon aventure pour mes vieux jours!).

Ce dernier mois, j'ai passé du très bon temps en famille et entres amis, question de refaire le plein de mes racines québécoises. J'en ai aussi profité pour me préparer à ce grand voyage que j'entreprends maintenant. Une petite mise en contexte s'impose.

Comme je vous ai déjà parlé, l'expérience du voyage comme telle est très enrichissante, mais elle est infiniment meilleure (du moins pour moi) si ces beaux moments sont partagés avec quelqu'un qui nous ressemble et avec qui la chimie du voyage est là (même rythme, mêmes intérêts, même valeurs, etc...). Et, imaginez comment puissant ça peut être si vous le vivez avec votre bien aimé(e)! Monter le Machu Pichu seul et se retrouver devant la splendeur de cette cité est très inspirant pour méditer sur le sujet! C'est pourquoi après le Pérou j'étais revenu aussitôt au bercail pour donner une nouvelle direction à mon aventure. Je vous épargne les détails trop personnels, mais disons que j'ai rencontré une personne extraordinaire lors de mon voyage en Europe et c'est avec cette personne que j'entreprends cette grande aventure en Asie du sud est. Itinéraire prévue pour les prochains mois: Thailande, Cambodge, Vietnam et Laos.
Non seulement il y a un décalage horaire de 12 heures entre la Thailande et le Québec, mais la durée du trajet pour se rendre à Bangkok a durée plus de 30 heures.... sans dormir! J'ai donc fait le plein de sommeil dans la semaine précédant mon départ. Le décollage vers 10hr du matin est idéal car ça vous donne le temps de bien dormir avant le vol, et vous arrivez en Asie le soir (heure locale) prêt à dormir en même temps que la populasse locale.
Petite anecdotes américaines comme je les aimes tant... en arrivant à l'aéroport de Washington, c'est déjà le temps d'embarquer dans l'avion pour Tokyo. Je suis chanceux, pas besoin de regarder sur les écrans, on annonce à l'intercom le numéro... "dernier appel pour le vol de Tokyo". Alors, en arrivant à la porte je demande quelles sont les chances que mon bagage se rende à temps à bord de l'avion? On me répond 100%. Ok, êtes vous certains car j'ai marché très vite, comment pouvez-vous trier et faire suivre le bagage aussi vite? Réponse: "Eh, we are Americans!!!" Ahhhhh qu'ils l'ont donc l'affaire les Amaricains, et rassurez-vous il n'y a pas de danger que l'humilité passe par là au même moment.

Un déglaçage des ailes avant de partir pour l'Alaska ?!

Trajectoire du vol Washington-Tokyo

À midi... le soleil est bas en février au cercle polaire

Alaska...océan gelée, icebergs, montagnes enneigées, superbe!
 
 
En arrivant à l'aéroport de Bangkok, très bons signes.... malgré le mouvement de protestation en cours dans le pays, aucun guitariste en vue et pas de carrés rouges non plus! Imaginez, ils sont tellement dangereux ces guitaristes au carré rouge, je n'aurais pas su quoi faire pour m'en sortir vivant! Mais tout de même, j'ai choisi un hôtel tout près de l'aéroport, juste au cas,  ce qui me donne une option de fuite!
 
Le lendemain, c'est "opération récupération" car rendu à mon âge, passer une nuit blanche avec en plus un 12 heures de décalage, ça fesse en ta... (expression québéquoise).  Le surlendemain, toujours aucun signe menaçant! Alors on a décidé de se rendre au centre ville de Bangkok, pour voir si ce n'était qu'une rumeur (il faut aussi dire que j'y avais pris un rendez-vous pour ma deuxième dose de vaccin d'encéphalite japonaise, soit la réelle motivation pour s'y rendre. Très belle clinique d’ailleurs, trois fois moins chère qu'au Québec pour y recevoir ledit vaccin.)Finalement, après quelques heures de promenade, on a enfin trouvé le repère des guitaristes! Tout un secteur est barricadé (pneus, sac de sable, etc...), il y a des gens qui passent, on se demande si on pourrait passer aussi car le détour à pied pour se rendre au palais qu'on veut visiter s'annonce long (quelques km) sous cette chaleur accablante. Après analyse de la situation (et aussi une photo que j'aurais peut-être pas dû prendre...) on a évidemment décidé de faire le détour!
 
Quelques heures plus tard, nous nous sommes retrouvés à l'intérieure d'une autre zone barricadées. En fait, le mouvement semble plutôt pacifique, simplement des gens couchés par terre sur des matelas, ou sous la tente, quelqu'un parle au micro, aucuns policiers en vu. Sérieusement, vraiment rien à craindre ici.
 
Mes brèves impressions de Bangkok: très grande ville, très occupée, beaucoup de motocyclettes, de tuktuk, très bruyante, excellent système de transport en commun (trains, bus, etc...), on voit des quadrilatères pauvres au travers des grattes ciels, donc très hétéroclite, des monastères où il règne le calme (plutôt étrange ce changement d'ambiance qui se fait en quelques pas seulement). Comme au Mexique... il y a des gens dans les boites de pick-up, des motocyclistes sans casques (trois personnes sur une moto!) Les motos passent sur les trottoirs pour éviter le trafic, les Tuktuk roule à contre-sens, il faut couper le trafic car sinon on ne passe pas, bref je ne survirais pas longtemps si je me louais une voiture ici, le chaos total sur ces routes. De toute façon, le taxi est vraiment pas chère, moins de 5$ pour 10Km.

 

Bangkok

Petite rivière en ville

Bouffe de rue... à quand ceci à Montréal?

La monarchie...


Le "golden Budha"

Cette photo n'étais pas meilleure idée... pas appréciée des carrés rouges!

Boooiiiiiiiingngngngngn.....