dimanche 31 août 2014

Au coeur de l'union soviétique! La Russie, 1ère partie.

Après ce long bulletin spécial lors de mon dernier article, comme on dit dans nos chères médias à la télévision ou à la radio… merci pour votre attention, nous retournons maintenant à notre programmation régulière.

Après la Grèce, c’est vers le plus grand pays du monde que je me suis dirigé, soit la Russie. J’y ai passé seulement 6 semaines, ce qui est évidemment bien trop court pour pouvoir en faire le tour! Il y a quelques jours déjà, je suis revenu au Canada via une courte escale de 2 nuits à Casablanca.

J’écris donc cet article bien campé en cette terre ancestrale amérindienne, devant un lac, une forêt d’épinettes et le chant d’un couple de huards…. un retour aux sources inspirant, bien loin de la ville et de notre société, me permettant ainsi de conserver ma position d’observateur encore un certain temps et de poursuivre mes réflexions.

D’ailleurs, après vous avoir raconté ces dernières aventures de voyage, ce qui pour l’instant met en pause le périple de mon corps autour de la planète, j’en profiterai sur ce blog pour vous parler de la suite du voyage, intérieur cette fois, pour vous parler de ce à quoi je réfléchis après avoir pris autant de recul, tel que comment réintégrer la société, comment faire un atterrissage en douceur.

Alors on rembobine de quelques semaines et me voilà rendu en Russie! J’ai eu le privilège d’y vivre comme un résident, alors je vais tenter de vous partager cette culture telle que je l’ai observée et vécue de l’intérieur. En 6 semaines, j’ai accumulé pas mal d’anecdotes et de bonnes discussions avec ses habitants, alors j’en ai pour quelques articles à vous partager tout ça!

Tout d’abord, vous savez déjà que la Russie était le siège de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) et que cette dernière a implosé il y a un peu plus d’une vingtaine d’année (1991). C’est alors toute une société qui s’est ré-ouverte sur le reste du monde, donc tout récemment.

Je dis ré-ouverte car avant la révolution communiste (1917), le régime des Tsars avait tissé de grands liens avec l’Europe, en particulier avec la France. D’ailleurs, le grands palais des Tsars situé à Saint-Pétersbourg a été conçu par un architecte Français, selon le modèle du château de Versailles et complété en 1725. Beaucoup de mots en Russe proviennent du Français. Mais n’en tirer pas de conclusions hâtives, la langue russe est pour ma part une langue très difficile à apprendre, je dirais même que c’est carrément une autre manière de penser.

Le régime communiste et l’Unions Soviétique étant relativement récents, c’est plus que des traces mais plutôt une présence qui se voit et se fait sentir à biens des endroits. Non seulement dans les infrastructures mais dans la façon de pensée et la culture des gens. Et n’allez pas croire que sa population se sent maintenant libérée d’un passé inadéquat, bien au contraire, bien des gens qui ont connus cette période la préfère à celle d’aujourd’hui! Surprenant non? Je vous reviendrai là-dessus sous-peu avec ce qu’on m’a raconté.

Les infrastructures de cette époque sont encore bien présentes, et plusieurs fonctionnent encore. Un vrai bijoux, c’est le métro de Moscou et celui de Saint-Pétersbourg. Il se fait même des tours guidés pour visiter les différentes stations d’intérêts! Évidemment il y a des stations plus récentes mais celles datant du milieu du siècle dernier sont dignes d’un vrai musée et de bonnes publicités communistes! En voici quelques photos :

Sortez vos billets, on commence la visite!



Allez hop, on part visiter d'autres stations!

Digne des plus beaux hall d'hôtel!



Ici, une danse Ukrainienne traditionnelle!
L'Ukraine et la Russie, une amitiée qui remonte à loin, et encore aujourd'hui ce sont la famille et amis qui sont des deux côtés de la frontière.
(Faites attention à la désinformation des médias face au conflit actuel, dites-vous qu'on vous donne de l' "info" pour manipuler votre opinion).

 

Colonnes avec motifs scupltés en verre!
Je me demande combien de temps ceci survivrait aux jeunes vendales au prise avec la maladie mentale de la destruction massive dans nos métros occidentaux?
En tout cas, ici les vendales se tiennent tranquilles et c'est tant mieux! Peut-être qu'il y aurait quelque chose à apprendre ici pour ré-enligner notre tir? 

Comme vous avez constaté, le message communiste et de valeurs traditionelles est partout!

Ici on valorise la recherche scientifique.



Un passant sur 2 caresse le museau de ce chien, il paraît que ça porte chance.
Les russes, ils sont plus supersticieux que moi!


Vous connaissez sûrement Pushkin le poète russe?

On lui a dédié une station de métro!

Une ambiance romantique!

À plus de 80 mètres sous terre,
on remonte à la surface pour explorer la ville!
 
Voici d’autres vestiges de l’époque Soviétique.

En direction de mon hôtel,
LE symbole communiste par excellence, la faucille et le marteau.
Vive l'union entre les travailleurs agricoles et industriels.

Justement mon hôtel à Moscou, j'ai choisi un endroit dont la décoration n'a pas été refaite depuis l'époque soviétique, question de me mettre dans l'ambiance!

Ici un petit resto qui date aussi de cette époque.
Un véritable bijoux à voir absolument à Vladimir!
(Malheureusement, il a récemment été acheté pour être démoli et remplacé par un complexe plus lucratif... ahhhhh le progrès...)

Visite d'un musé de l'espace. Aujourd'hui, si vous voulez vous rendre à la station spatiale internationale, c'est avec une fusée russe que vous ferez le voyage car les navettes sont hors-service.

Vieux tank de la 2eme guerre mondiale en version intégrale.

Ici en version confortable.


Très anachronique pour moi cette photo, car je suis un grand pacifique!
Ici au musée, on peut avoir une photo avec le jeep, le soldat et l'arme de la 2e guerre mondiale.

La guerre froide... visite du bunker secret (déclassifié il y a quelques années seulement) converti en musée. C'était un abris anti-nucléaire et centre de commandement. Ici, les deux consoles à partir desquelles on pouvait envoyer l'odre de lancer les missiles nucléaires vers l'Amérique. Lors de la visite, on a droit à une vrai simulation!
Quand nous y sommes venu très près avec la crise cubaine, c'est de ces consoles que la commande aurait été donnée.

Une partie du bunker converti en salle de réception.
Avis au futurs marié(e)s!

La 2e guerre mondiale, les symboles comémoratifs sont partout.
Les russes ont beaucoup donné (nos alliés de guerre) et ils ont beaucoup soufferts. Avec plus de 20 millions de morts, c'est eux qui ont fait le plus grand sacrifice humain et c'est l'armée rouge qui a libéré Berlin de Hitler. Un grand merci à notre allié.

Ici une scène à la station de train de Moscou.
Pas facile quand on part au front...

Propagande communiste, on fait le ménage parmis les voleurs!

Que viva la revolucìon Cubana!
 
Mais où vont ces tuyeaux qui changent le décor?



Oh, oh, on se rapproche....
 
Et voilà! C'est de l'eau chaude pour chauffer les habitations à partir de la centrale thermique de la ville de Vladimir, toujours en fonction.
Ici un building typique de l'ère soviétique,
manière efficace de construire rapidement à faible coût.
 
Ce qui offre un endroit bucolique pour prendre un chouchout (un peu) de vodka!

Et voilà, l'oeuvre de Lenin

Il repose ici en paix à la place rouge.

Je vous ai dépeint ici un portrait d’une autre époque qui a laissé des traces, celle de l’Union Soviétique. Mais la Russie d’aujourd’hui, c’est un pays qui a fait une grande « mise à niveau »  depuis une vingtaine d’année. Celle-ci n’est certes pas terminée (je vous en donnerai quelques exemples), mais la Russie est depuis longtemps une grande société moderne. Ils ont quand même mis le premier humain dans l’espace!

Avant de terminer cet article, quelle a été ma première impression de ces gens vous croyez? Quand on est habitué à se faire servir avec un grand sourire et un beau « comment ça va? », le commis en Russie peut nous paraître très sérieux, voir un peu bougon, mais ce n’est qu’en apparence. En réalité, c’est une autre manière de voir, une autre culture. Pour eux, si quelqu’un fait un grand sourire à un inconnu en publique, on pensera qu’il est un peu fêlé. Et pourquoi demander comment ça va? Si ça ne va pas, est-ce que vous aller le dire au vendeur? Entres amis ou en famille, les russes sont chaleureux et généreux. Même que lors de mon vol d’arriver, j’étais assis entre deux russes, et je n’ai pas vu passer les 3 heures… j’ai fini le vol avec leur coordonnées et ils m’offraient chacun d’aller les visiter dans leur région et l’un deux m’offrait même de m’héberger quelques jours! (ce que je n’ai pas pu faire car ces régions étaient beaucoup trop loin des régions où je suis allé).

Alors voilà, je vous reviens donc bientôt dans mon prochain blogue avec la suite de mes péripéties en Russie.

mercredi 30 juillet 2014

Retour en terre occidentale

On m’a demandé comment je me sentais en revenant en terre occidentale après avoir passé plusieurs mois en Asie du sud-est ayant une culture et un niveau de vie très différents du notre (comme vous avez pu le constater au fil de mon blog). Ça fait un bon bout que je cogite là-dessus et prépare cet article et j’ai finalement accouché. Alors, ça me fait bien plaisir de vous partager ici mes réflexions sur le sujet. Comme on dit au Québec, attachez votre tuque avec d’la broche car il y en a pour quelques pages!

Mon retour en occident s’est fait par la porte de l’Espagne. Étrangement, en arrivant à Barcelone, je me sentais comme chez moi, comme au Québec. Je dis « étrange » car si j’étais parti du Québec, bien stressé après avoir travaillé en surtemps pour pouvoir prendre quelques semaines de vacances, j’aurais été dépaysé… une autre langue, l’espagnol, des palmiers, une culture différente, la mer, des marchés publiques et décor urbains différents, des vrais vacances quoi, et tout un dépaysement!

Mais non, la sensation que j’avais était d’être revenu chez moi, parler une langue que je connais au lieu d’utiliser le langage des signes. J’ai loué un appartement pour une semaine, fait mon épicerie, cuisiner, payer mes comptes, pris le métro, marcher dans la ville où la majorité des gens attendent sagement le signal pour traverser la rue alors qu’il n’y a même pas de voiture! Tout est bien propre, bien ordonné, efficace même, la majorité de l’action se passe chez soi ou dans sa cour, pas sur le trottoir. Visiter était bien secondaire. Bref, un mode de vie auquel j’avais déjà été bien habitué.

Au fil des mois passés en Thaïlande, au Vietnam et en particulier au Cambodge, surtout en ayant opté pour un itinéraire près des gens, souvent en milieu rural, loin du touriste, j’ai été témoin d’un autre mode de vie et d’une culture radicalement différente, surtout si on compare avec ce qui se passe dans nos grandes villes.  

Comme par exemple, l’entraide en famille et entre voisins est omniprésente. Les enfants vont ramasser les escargots pendant que la mère fait les semis et que le père travail la terre avec le buffle que son gendre leur a donné pour épouser sa fille.  Les voisins viennent vous aider à éplucher vos arbres pour faire de la colle et vous les aidez en retour.  Bref, tous participent et font du troc pour pouvoir manger, se construire une maison, pour assurer leur bien-être. Les grands-parents, qui habitent là aussi, gardent les petits enfants pendant que les parents font le travail plus physique. Bien plus amusant pour les petits-enfants et surtout pour les grands-parents qui n’ont pas de problèmes de solitude! Et aussi, les jeunes contribuent directement et voient de leurs yeux tout le travail requis pour bâtir leur monde, sans le prendre pour acquis, et ils en sont naturellement bien reconnaissants!

Il y a aussi ces gens qui passent une bonne partie de leur journée au marché local ou sur le trottoir (au lieu d’être dans leur cours arrière) pour y vendre ou échanger leurs produits, y faire à manger, ils et elles prennent le temps de se jaser et de se raconter les potins du coin, un vrai club social!

Et les repas en famille, prendre le temps de cuisiner ensemble, de préparer la table, de jaser simplement, avec le chant du coq et les poules qui tournent autour de la table… pas besoin de textos ni de télévision pour remplir les temps « morts »! D’ailleurs, il doit pas y avoir beaucoup de temps mort car il faut aussi se parler de tous ce qu’il y a à faire sur la ferme ou dans l’entreprise familiale, comment s’organiser pour le lendemain, etc.

Somme toute, ces gens travaillent souvent durement, ils peuvent avoir des conditions difficiles, mais quand je les vois souper en famille et s’entraider entre voisins, j’y ai vu pleins de beaux sourires authentiques, des gens qui semblent bien heureux.

C’est ainsi qu’en revenant en occident, dans une grande ville occidentale, je me sentais comme si je revenais chez-moi, à Montréal, bien loin de ce mode vie.

Aussi, on m’avait dit que je pouvais ressentir un choc culturel au retour, comme à l’aller. Sur ce sujet, j’avoue que je m’en suis aucunement ressentis, du moins pas encore.  Je présume que pour beaucoup de gens qui entreprennent ce genre de voyage, ça peut être une première occasion de prendre un réel recul par rapport à leur vie, notre mode de vie occidental et peut-être même de faire une percé, une réflexion importante sur leur vie.

Dans mon cas, bien avant ce voyage, j’avais déjà commencé à prendre un recul, de laisser aller les modèles véhiculés par notre société, les attentes de celle-ci, remettre en question, bref, de faire un « lâcher prise » le plus complet possible sur mon histoire et me mettre en position d’observateur neutre par rapport à ma vie, notre civilisation, notre planète, en quelque sorte pour avoir le même point de vue qu’aurait un observateur venu de l’espace au travers de son télescope (ou de son microscope!).

D’ailleurs, de visiter différents coins de la planète n’était pas la raison principale pour entreprendre ce voyage autour du monde, mais plutôt une façon de prendre un plus grand recul. Je crois qu’il est bien difficile de pouvoir se positionner de la sorte quand on a le nez collé sur notre vie, quand nos obligations nous ramènent au centre de l’action, quand nous sommes constamment influencés par les médias et notre société. Pour moi, d’avoir tout arrêté et d’être parti sans date de retour, sans itinéraire précis, m’a permis de prendre un grand recul et de poursuivre mes observations, expérimentations et réflexions avec une plus grande neutralité et indépendance d’esprit.

Alors voilà, j’aimerais vous partagez ici quelques lignes sur certaines de mes réflexions, sur ce qui peut se dire ici en publique sans alerter les fanatiques! Évidemment, ce n’est qu’un résumé de quelques idées, une soirée avec un bon verre de vin serait plus approprié pour aborder et échanger sur ces sujets.

Tout d’abord une mise en contexte s’impose, il faut commencer par le début. L’être humain a découvert très tôt dans son histoire que de s’unir en groupe lui permettait de mieux survivre, de mieux chasser, se loger, se défendre, et plus tard de cultiver (l’agriculture est apparût il y a seulement environ 12000 ans), etc. C’était le début de la civilisation humaine. En groupe, avec notre intelligence à développer des outils et un langage élaboré, la sélection naturelle en fait en sorte que nous sommes devenus l’espèce dominante sur la planète. Nous avons bâti des villages, de grandes cités, développé des outils incroyables, déplacé des montagnes, nous sommes même allés sur la lune! L’être humain a une capacité incroyable à développer des outils, de la technologie, des méthodes, à communiquer entres-eux, à penser à des concepts abstraits, à apprendre, analyser et comprendre. L’être humain est très doué et un être fascinant!

Pendant que nous développons tous ces outils et modifions notre environnement, en particulier depuis une centaine d’années avec l’ère industrielle nous permettant de le faire à vitesse grand V, un fait demeure inchangé depuis fort longtemps (des dizaines de milliers d’années) et est inscrit profondément dans nos gênes encore aujourd’hui : nous sommes dotés de besoins fondamentaux et d’émotions, ces mêmes émotions qui nous ont été forts utiles, il n’y a pas si longtemps, pour survivre dans la jungle, pour faire face à la sélection naturelle, tel que le stress, la peur, appartenir à un groupe, être apprécié de ses congénères, être aimé, etc. De nombreux livres sérieux de psychologie élaborent sur le sujet. J’aime bien référer à la pyramide de Maslo dont vous pouvez trouver une description en suivant cet hyperlien : http://en.wikipedia.org/wiki/Maslow's_hierarchy_of_needs

Ainsi, après que nos besoins physiologiques de base et de sécurité soient relativement comblés, l’être humain a un besoin fondamental de se sentir appartenir à un groupe, d’être aimé, d’être respecté, valorisé et reconnus par les autres.

Un exemple que j’aime bien utiliser pour démontrer à quel point ce besoin est fondamental, est la cigarette. Imaginez, même si un individu sait parfaitement que sa vie peut être gravement hypothéquée par la cigarette, il « choisi » quand même de commencer à fumer pour faire parti de la gang, pour être cool. Je met le mot « choisi » entre parenthèse car de toute évidence ce n’est pas un choix que la personne fait. Mais plutôt, elle réagit à la pression sociale de son entourage et veut simplement combler le besoin fondamental d’appartenance, de faire parti de la gang. S’il y a seulement quelques milliers d’années, cet instinct de base de vouloir faire parti de la gang pouvait aider l’espèce à survivre dans la jungle, dans notre jungle d’aujourd’hui ça nous est pas toujours utile.

Pourquoi? Et bien les départements de marketing de nos organisations l’ont bien compris et sont prêts à vous prendre par les besoins fondamentaux, par les sentiments, pour que vous achetiez leur produit ou service, et dans bien des cas même en sachant que ça vous nuit. Pour vous en convaincre, regarder les publicités, on vous présente souvent un groupe de gens qui ont l’air bien heureux car ils ont ce produit, cette luxueuse maison, cette voiture qui attire l’attention, ce modèle de téléphone, etc. Avec ça vous aller être cool ou populaire, vous allez être reconnus auprès des autres, sans vous en rendre compte le message s’adresse directement à votre subconscient pour combler un besoin fondamental d’être aimé et valorisé par les autres pour être heureux. Croyez-vous que vous êtes vraiment libre de choisir ce qui est bon pour vous avec ces messages omniprésents conçus pour vous manipuler ?

Se sentir valoriser aux yeux des autres parce qu’on conduit une voiture de luxe, parce qu’on a un poste prestigieux ou parce qu’on a se fait grossir les seins pour correspondre à un modèle de beauté, etc., on est dans le paraître, le faux, on fait fausse route. Nous ne pouvons pas être fondamentalement heureux avec un tel comportement.

Je crois plutôt qu’une personne se sent bien plus heureuse et satisfaite en recevant un authentique « merci » de la part de son voisin après l’avoir aidé et vice-versa. Et c’est justement ça que j’ai observé et discuté avec les gens au fil de mon voyage autour du monde, en particulier dans les endroits plus « pauvres ». Peut-être que ces gens habitent une maison rudimentaire mais ils semblent bien plus heureux, un bonheur que bien des occidentaux pourraient envier au volant de leur voiture de luxe. J’ai souvent utilisé le mot « authentique » au fil de mon blog, car c’est justement cela, cette vie avec du matériel rudimentaire mais avec des liens interpersonnels authentiques sans faux-semblants rend les gens beaucoup plus heureux à mon avis.

Je constate que lorsqu’une société se développe matériellement, avec la facilité et le confort, les gens ont moins besoin de s’entraider pour survivre, on devient probablement plus individualiste. Et en adoptant notre modèle à l’occidental où n’importe qui peut émettre n’importe quel message pour arriver à ses fins commerciales (ou autres fins personnels), beaucoup de ces valeurs traditionnelles authentiques sont graduellement remplacées par ce qui est véhiculé par nos médias.

Malheureusement, comme je disais plus-haut, ce qu’on retrouve dans nos médias (la télé, la radio, les revues, les vidéos de musique, les films, les jeux vidéos, etc.) sont des messages bien conçus (marketing) pour nous manipuler (en utilisant nos besoins de base tel que le sentiment d’appartenance et de valorisation auprès des autres) et ainsi modeler nos comportements aux profits de certains individus et lobbys puissants.

C’est exactement ce que j’ai observé en passant d’une région où l’influence occidentale est faible ou très récente à une région où cette influence est beaucoup plus grande. 
Comme par exemple, voici une petite anecdote qui est peut-être amusante mais qui n’est certainement pas anodine.

Sur mon chemin du retour vers Hanoi au Vietnam, l’autobus publique diffuse en boucle des vidéos de femmes qui dansent en tenue très sexy. Les passagers sont des habitants de cette région agricole, cette campagne aux valeurs traditionnelles. Une jeune vietnamienne s’assoie à côté de moi.  Après quelques minutes de conversation de base, je lui demande tout bonnement comment elle se sentait avec ces vidéos dans l’autobus. Après quelques hésitations et l’avoir rendue à l’aise à parler (on s’ouvre plus ou moins rapidement selon les cultures) elle me dit qu’en ce qui concerne le sexe, les jeunes hommes sont moins respectueux de la femme et que les jeunes femmes se vêtissent de plus en plus sexy selon les modèles diffusés par les médias. Bien des jeunes veulent être « cool » et « trendy » et plusieurs entretiennent des relations beaucoup plus superficielles, où le « paraître » prend la place au détriment de liens plus authentiques et respectueux.

À ceci il faut ajouter que nos médias se compétitionnant entre eux, ils poussent les concepts de plus en plus loin et n’hésitent pas à choquer afin d’attirer votre attention et arriver à leurs fins commerciales (ou autres). Je n’ai aucune idée où est-ce que ça s’arrêtera. En voici quelques exemples qu’on peut facilement observer.

- Des modèles de beauté qui sont physiquement malsains sont constamment véhiculés dans les films, les revues, les jeux vidéos, etc…  Il n’est donc pas surprenant de retrouver bien des gens qui imitent ces modèles pour avoir l’air « cool », attirer l’attention, bref, pour répondre aux besoins fondamentaux d’appartenance à un groupe et de valorisation auprès des autres. Certains sont prêt à se faire grossir les seins, à se faire vomir, ou à prendre des produits toxiques pour avoir de gros muscles!

- Ahhhh le fameux « think big », le rêve américain et le prestige avec un certain modèle de « réussite »… rien n’est jamais assez gros, assez beau, assez hot pour épater la galerie. Ce modèle est bien présent dans nos médias car ça alimente la consommation. Vive le Hummer jaune avec des roues à profil bas en alliage! Ces roues sont pas très pratiques pour rouler dans le hors piste, soit ce pour quoi ce monstre a été conçu, mais combien efficace pour épater la galerie au centre-ville et avoir un faux sentiment de valorisation!

- Et la violence. Avec autant d’heures de violence diffusée dans les films et les jeux vidéos, où plus c’est violent plus c’est « cool » (ceci s’adressant aussi aux jeunes) comment cela peu ne pas influencer les comportements dans notre société? Moi je ne crois pas qu’on peut en regarder autant d’heures par semaine et complètement mettre cette fonction à « off » dans notre cerveau quand on revient à la réalité. Un petit jeu tout simple, allez vous louer un film américain et choisissez-en un qui n’arbore pas une arme sur la pochette… vous aller voir que le choix est assez limité.


En effet, il faut prendre un grand recul pour voir jusqu’à quel point ceci se traduit partout dans notre société, et quand nous avons le nez collé dans « notre réalité », que nous sommes bien occupés avec notre quotidien et avec le conditionnement constant que nous subissons, il est bien difficile de voir jusqu’à quel point nous sommes ainsi manipulés, et ça se comprends. Malheureusement, ça ne s’arrête pas là.  Il y a des individus qui sont prêt à sacrifier la présente génération ou la suivante pour assouvir leur soif insatiable de richesse, de pouvoir ou de prestige (consciemment ou non). Ainsi on en arrive à un résultat encore plus triste et alarmant.

En effet, au-delà des comportements de faux-semblants que je mentionnais plus haut qui vont à l’encontre d’un véritable bonheur, il y a des conséquences encore bien plus graves, et celles-ci à l’échelle de l’humanité toute entière menaçant notre existence même sur cette planète. Cette dernière qui nous offre notre environnement vital, le seul que nous avons d’ailleurs, nous en donne est un bel exemple. En effet, dans bien des domaines reliés à l’environnement, l’être humain continu à le détruire ou à l’altérer négativement, et ce, malgré les avertissements quasi unanimes de l’ensemble des scientifiques sur cette planète nous indiquant que tel ou tel comportement menace notre survie. Ainsi, des lobbys puissants réussissent à façonner notre comportement, sans égards à la génération qui suivra, pour assouvir leur besoins de richesses, de pouvoir ou de prestige.

Malgré tout, je ne suis pas pessimiste pour autant car heureusement il y a aussi des bonnes nouvelles! En effet, bien des gens dans notre société occidentale ont adopté un mode de vie simple, sans faux semblants, et en harmonie avec leur environnement. De plus, en discutant avec les gens au fil de mon voyage, je me suis rendu compte que bien du monde partagent ce point de vue. Et que très souvent, même s’ils n’y avaient jamais pensé, le fait d’en parler les amènes aux mêmes constations. Aussi heureusement, il y a des groupes de gens passionnés qui veulent sensibiliser la population et posent des actions concrètes qui font obstacle à ces grands lobbys et qui font changer les choses, petits à petits, et ce pacifiquement.

Depuis l’avènement des réseaux sociaux et d’internet, il est maintenant possible de rejoindre à peu de frais la population et de la sensibiliser aux enjeux de notre société. Ainsi, il vous ait très facile de choisir une cause qui vous tient à cœur et d’y contribuer en supportant un organisme de gens passionnées par cette cause. Le fait de prendre une minute pour signer une pétition en ligne entreprise par un organisme dont vous avez confiance peut faire de grands changements, et ce sans efforts de votre parts.

Dans mon cas, comme vous vous en doutez, j’ai choisi la cause de l’environnement car c’est ce qui m’apparait le plus urgent et fondamental pour la survie de notre espèce. Au Canada, il y a plusieurs excellents organismes à ce sujet, dont la fondation David Suzuki que j’apprécie particulièrement. À titre d’exemple, les canadiens sont aux prises avec un puissant lobby du pétrole qui manipule notre gouvernement et qui va à l’encontre des valeurs fondamentales d’une majorité de sa population. Imaginez si la moitié des québécois signaient la pétition contre le passage du pipeline controversé pour acheminer via notre province le pétrole provenant des sables bitumineux de l’ouest, il serait impossible pour ce lobby d’aller à l’encontre de la majorité. Ainsi, pour ceux d’entres-nous qui ont la chance d’habiter dans un pays démocratique avec une vraie liberté d’expression, nous avons la chance d’influencer pacifiquement ce qui se passe et de ne pas laisser les puissants lobbys dicter quoi faire à nos dirigeants.

Avec le recul, j’en suis venu à trouver cela pas mal fascinant de voir que l’être humain est assez intelligent pour se rendre compte qu’un comportement menace sa survie et qu’en même temps il lui est bien difficile de changer, et ce malgré qu’il soit allé sur la lune! Les prouesses technologiques sont une chose, mais les réelles prouesses intellectuelles sensées en sont une autre bien plus difficile. Je crois que la capacité de l’être humain à développer des outils et de la technologie s’est développée beaucoup trop rapidement par rapport à sa capacité à les gérer. Après tout, peut-être que l’être humain n’aura pas été un essais viable de l’évolution. Néanmoins, j’espère sincèrement que l’être humain saura passer au travers de cette crise, de cette étape clé de son existence. D’ici là, dites-vous que vous pouvez contribuer, chaque pétition signée et chaque dollar dépensé équivaut à voter pour la société dont vous voulez laisser à vos enfants.


On a une si belle planète!
Il faut bien s'en occuper!

Sur une note plus légère, je vous reviens bientôt avec plusieurs articles sur la Russie, un très beau pays, cette terre d’ancienne union soviétique, où j’y passe une bonne partie de l’été.

dimanche 13 juillet 2014

Trois semaines en Grèce

Comme je vous disais dans mon précédent article, j’ai fait un tour en Grèce pendant trois semaines où j’y suis allé pour rejoindre deux amies du Québec. Le temps passe tellement vite (il faut en profiter à chaque jours, du moins à chaque semaine!) et je n’ai pas eu le temps d’écrire sur la Grèce. De toute façon, c’est une destination bien touristique, vous trouverez facilement des tonnes d’infos et de photos sur ce très beau pays. D’ailleurs, le touriste est l’une de leur principale industrie. Alors voici quelques photos avec un brin d'humour de mon passage en cette terre de la mythologie et des dieux!


La capitale, Athènes.
Les photos suivantes donnent une petite idée de la ville.




Les sites archéologiques s'entremêlent avec la vie urbaine.


Un des bâtiment sur la colline de l'Acropolis.

C'est fascinant ces artéfacts faits bien avant JC.
(Pas moi JC, mais l'authentique Jésus qui a copié ses initiales sur les miennes ;-)

Le pays des olives!
Bien pratique pour la salade grèque, tout un adon!

Et des marchés bien colorés, tout bien rangés, bien ordonnés 

Et avec les protéines dans un présentoir bien climatisé!
Ça fait différent de l'Asie ça!
Vous devinez de quel animal il s'agit?

Ahhhhh la belle culture et propagande pour des fins commerciales
qu'on peut admirer sur le trottoire...
Je vous jure, même ici dans la Grèce antique-modernisée on n'y échappe pas...

Y a-t-il un liens à faire avec la photo précédente? En tout cas, la Grèce paie le prix en ce moment, les salaires ont baissé de 30%, la majorité des jeunes sont sans emplois.... bien triste sort pour ce si beau pays.


Beaucoup d'immigration dans certains quartiers.
 
Des bons côtés à l'immigration, ici j'ai été agréablement surpris de voir un band de musique latine en plein air au centro de Athènes! J'en ai profité pour pratiquer mes figures de salsa!
 

C'est là que ma valise m'a lâché...
C'est pas une farce, c'est vraiment utile cette poignée, car depuis je m'éreinte à la traîner!

Direction les iles Grèques.

Mon amie Sophie qui admire le coucher de soleil depuis le traversier.

Première île, Naxos.

De superbes plages avec boisés en cèdre.

Une pancarte qui parle de moi... Apollon ;-)

La fameuse salade grèque. Toute simple, mais si bonne.
J'en ai mangé presqu'à tous les jours!

Randonnée. Ici une plante que j'avais jamais vue.

Sur une note humoristique: voici sincèrement le plus beau décor auquel je me suis adonné à évacuer mes arrières pensées...

Un figurant typique et son chat.


L'Alpha
 En l'honneur d'un symbole qu'on utilise dans nos cours de science?

Un autre spéciment, la Mythos, de loin ma préférée entre les deux.


L'ile suivante, Amorgos.

Des chèvres partout!





Vraiment trippant de se louer une moto et d'explorer cette île (Amorgos) sur ses chemins sinueux en bordure de mer.


Monastère construit en parti dans la paroie.
D'autres figurants bien sympathiques.
Et la maman grèque qui s'approche... vaut mieux rester sage!


Tôt le matin, départ vers la troisième ile, Sentorini.

Ville construite sur la falaise à Sentorini.

Non mais là c'est le top, quand on est rendu à construire des piscines creusées dans le milieu d'une falaise, on est vraiment très loin des huttes en paille!


Il faut avouer, c'est vraiment très beau cette architecture.

Du port, on peut remonter la falaise à cheval en compagnie de
ces messieurs qui vous offrent le service.

Des chapelles, à presque tous les coins de rues!

Salade grèque en bord de falaise avec mon amie, quoi demander de mieux!

Plonger à Sentorini, belle visibilité mais un peu frisquet, le soleil aidant à récupérer.


Randonnée le long de l'île,

Sentorini est en forme de beigne, et le trou du beigne abrite cette île volcanique.

Qu'on peut visiter avec ce bateau de bois.


Le volcan de cette île est toujours actif avec les vapeurs de souffre qui s'en échappe et ses eaux thermales où on peut se baigner.

Mon centre logistique... lavage et blog.

Plus de mille personnes sur ce traversier, en plus des vannes de marchandises.
Il y a entre 10 et 20 milles habitants à Sentorini, et la population monte à 150 milles avec les touristes!!!

Autre décor inspirant pour mes réflexions sur ce traversier... coucher de soleil à gauche et mer à droite. Retour vers Athène.

Quatrième ile que j'ai visitée, Skiathos.

Fidèle à mon habitude...

Le plus beau décor de salle de bain de tous mes voyages...

Superbe plongée d'épave!

Le dernier rayon du soleil au passage de cet oiseau.


Retour à Athène... traversier ultra rapide! 

 Quelques jours à attendre mon visa pour la Russie. Si vous pensez que le processus est pas facil avec le visa Russe, attendez de voir celui du Canada pour les russes qui veulent venir nous visiter... plusieurs se découragent avant d'avoir terminé!
 
Depuis ce temps, ça fait un mois que je suis en Russie et j’aurai pas mal de chose à raconter sur ce pays, culture différente et passé récent très chargé qui vient teinté profondément la vie de tous les jours et les croyances. D’ici là, je continu à peaufiner mon article sur mes réflexions de notre société occidentale, c’est beaucoup plus long que je pensais à écrire…